Les apprentis représentent la relève de demain et les entreprises suisses investissent beaucoup d’énergie dans leur formation. Malgré cela, certaines rencontrent régulièrement des difficultés dans leur suivi. Il convient donc de se pencher sur la question et de faire le point sur les solutions offertes à ces jeunes, dans une période cruciale pour leur avenir, ainsi qu’aux personnes qui les accompagnent.
Quelques données
Une étude réalisée en 1997 par l’ IUMSP (Institut universitaire de médecine sociale et préventive) de Lausanne, et demandée par l’Office fédéral de la santé publique, relevait déjà les circonstances de ces ruptures et les stratégies mises en place dans les 7 cantons romands pour l’éviter.
« De l’avis des professionnels interrogés, la rupture résulte la plupart du temps d’une dégradation progressive du climat de travail et du fonctionnement de l’apprenti. Il semble que les réseaux d’aide soient encore mal connus d’un certain nombre d’entre eux, qu’ils hésitent aussi à y faire appel (par fierté, ou parce qu’ils sont censés faire le poing dans leur poche…). Par ailleurs, l’aide apportée n’est probablement pas suffisamment coordonnée ni ciblée. En réalité, l’apprenti aux prises avec des difficultés personnelles, relationnelles ou de travail doit souvent être accompagné dans ses démarches de demande d’appui, ce qui soulève la question des professionnels impliqués dans cet accompagnement, celle aussi des responsabilités des uns et des autres dans la prévention de la rupture. »
« Accompagnement et rupture d’apprentissage », A.Berthoud & P.A. Michaud,page 7
« L’une des carences qui a clairement émergé (…) est l’absence d’un contact systématique entre le corps enseignant et le maître d’apprentissage en cas de problème, et plus globalement l’absence d’une coordination entre les professionnels concernés dans les situations difficiles.»
« Accompagnement et rupture d’apprentissage », A.Berthoud & P.A. Michaud,page 7
« D’une façon générale, il semble bien que si de nombreux programmes tentent de venir en aide aux jeunes ayant interrompu leur apprentissage, la prévention de cette rupture est actuellement mal engagée : il n’existe pas de procédure systématique lorsque des signes avant-coureurs apparaissent, et les principaux intéressés manquent de moyen pour résoudre les conflits. Il nous semblerait utile que les entreprises de taille moyenne et les centres professionnels réfléchissent à la mise en place de procédures et de stratégies bien identifiées à mettre en place dès lors que la situation commence à se dégrader, stratégies impliquant notamment une coordination entre tous les professionnels impliqués…
« Accompagnement et rupture d’apprentissage », A.Berthoud & P.A. Michaud,page 10
…« Cette approche aurait le mérite de signifier clairement au jeune que quelque chose ne joue pas (le « cadrage ») mais aussi d’explorer les raisons du malaise. Ce travail devrait pouvoir être effectué en présence d’une tierce personne, un médiateur, rompu à ce travail relationnel et légitimé à l’accomplir. »
« Accompagnement et rupture d’apprentissage », A.Berthoud & P.A. Michaud,page 10
Ces quelques extraits de l’étude de l’IUMSP mettent en lumière une situation qui perdure encore de nos jours puisque les apprentis sont entre 25 et 28% selon les domaines d’activité (OOFPC, 2013) à ne pas terminer leur apprentissage.
L’expérience de PMSE SA
Certaines entreprises ont fait part à PMSE SA des difficultés rencontrées dans le suivi de leurs apprentis. Pour mieux cerner le problème, nous avons effectué une étude exploratoire sur 26 apprentis du bâtiment.
Cette pré-étude démontre qu’une des spécificités du suivi d’un apprenti est le temps investi pour un suivi d’absence, en moyenne 5 à 6 fois plus élevé que pour le suivi d’un autre collaborateur. De plus, leurs absences sont environ 3 fois plus nombreuses que la moyenne (11.73 = jours perdus/collaborateur pour 32.17 jours perdus/apprenti). On constate également une augmentation des jours perdus pendant la deuxième année d’apprentissage, d’où l’importance d’une prise en charge précoce et d’un accompagnement sur le long terme. La majorité des difficultés, d’ordre scolaires, de santé ou comportementales, ont été détectées par les spécialistes de santé.
Positionnement et prestations de PMSE SA
Forte de ces constats, la société PMSE SA a développé un programme d’accompagnement à destination des apprentis et de leurs formateurs de terrain, dans le but d’améliorer le suivi et la prise en charge de ces jeunes au sein de l’entreprise.
Pour les entreprises n’ayant pas mis en place une structure d’accompagnement, des séances d’entretien de groupes sont organisées pour réfléchir sur la politique de suivi des apprentis. Une formation est également proposée pour les accompagnateurs de terrain, car connaître son métier et le transmettre sont deux choses différentes. Il est important que ces accompagnateurs, au contact quotidien de l’apprenti, soient aussi formés à l’encadrement. Une étude de la SSE a montré que la création du climat de confiance en début de formation est le principal facteur permettant de surmonter des problèmes par la suite. Il est important de pouvoir sensibiliser les formateurs de terrain à ce premier contact, au passage parfois difficile que représente l’entrée dans la vie active pour l’apprenti et au rôle essentiel de son formateur.
Le programme de formation des apprentis est prévu pour les accompagner tout au long de leur apprentissage de manière ludique et interactive : un premier module de base de 4 heures a pour objectif de faciliter l’entrée en vie active et d’améliorer le capital santé des jeunes. Des modules complémentaires sur la santé physique (ex. alimentation équilibrée), psychologique (ex. gestion du stress) ainsi que sur l’alcool et les addictions complètent le programme.
D’autre part, des compétences de médiation développées par PMSE SA, nous permettent de mettre rapidement à disposition de l’entreprise, de l’apprenti et des autres acteurs concernés, une ressource visant à améliorer la qualité des échanges entre les différentes parties et à trouver une solution personnalisée et adaptée : l’enjeu étant de favoriser la réussite de l’apprentissage.
Une étude de la SSE a montré que la création du climat de confiance en début de formation est le principal facteur permettant de surmonter des problèmes par la suite. Il est important de pouvoir sensibiliser les formateurs de terrain à ce premier contact, au passage parfois difficile que représente l’entrée dans la vie active pour l’apprenti et au rôle essentiel de son formateur.
Le programme de formation des apprentis est prévu pour les accompagner tout au long de leur apprentissage de manière ludique et interactive : un premier module de base de 4 heures a pour objectif de faciliter l’entrée en vie active et d’améliorer le capital santé des jeunes. Des modules complémentaires sur la santé physique (ex. alimentation équilibrée), psychologique (ex. gestion du stress) ainsi que sur l’alcool et les addictions complètent le programme.
D’autre part, des compétences de médiation développées par PMSE SA, nous permettent de mettre rapidement à disposition de l’entreprise, de l’apprenti et des autres acteurs concernés, une ressource visant à améliorer la qualité des échanges entre les différentes parties et à trouver une solution personnalisée et adaptée : l’enjeu étant de favoriser la réussite de l’apprentissage.
PMSE SA /LM, février 2015
Références :
« Accompagnement et rupture d’apprentissage », André Berthoud & Pierre-André Michaud, Institut universitaire de médecine sociale et préventive, Lausanne, Hospices cantonaux, 1997
« La santé et le suivi des apprentis en entreprise», Le point GSE, newsletter externe, PMSE SA, Katia Schenkel, juillet 2014
« Résiliation de contrats d’apprentissage dans le secteur principal de la construction», Rapport final, SSE, Patrizia Hasler, avril 2014