8 mai, Journée nationale de l’alcool : les liens étroits entre stress & alcool.

Pour souligner cette journée, la société PMSE SA s’est donnée pour mission d’informer ses partenaires et clients sur cette problématique et sur les possibilités de soutien pour les personnes en difficulté, leurs collègues et/ou supérieurs hiérarchiques.
La journée du 8 mai prochain est déclarée “Journée nationale sur les problèmes liés à l’alcool”. En alternance avec la semaine de dialogue sur l’alcool de l’OFSP (Office Fédéral de la Santé Publique), cette journée d’action sera vraisemblablement organisée tous les 2 ans au mois de mai. L’objectif est de lever le tabou qui entoure le sujet et de sensibiliser la population aux différentes facettes de la consommation problématique d’alcool parmi lesquelles les difficultés rencontrées par les consommateurs et leurs proches.  Il s’agit également de faire connaître les offres d’aides existantes et de mobiliser l’ensemble de la société civile afin que les personnes concernées bénéficient du soutien nécessaire. En effet, quand une catastrophe arrive, que ce soit un accident sur un chantier ou un long arrêt de travail suite à une maladresse qui aurait pu être évitée, tout le monde se sent mal et démuni.

“Stress et alcool : un cercle vicieux?”

On entend souvent dire qu’après une journée de travail stressante, boire une bière permet de se détendre.  Le thème de la journée alcool 2014 rejoint cette constatation : “Stress et alcool : un cercle vicieux?”. Un verre occasionnel n’est pas un problème en soi, mais lorsque cela devient une habitude et que l’on compte sur l’alcool pour se détendre, la prudence est de mise.

Certaines entreprises ont bien compris les enjeux de cette problématique et des conséquences parfois dramatiques engendrées par une consommation inapropriée pendant ou en dehors des heures de travail.  A titre d’exemple, en 2012, la société IMPLENIA s’est vue attribuer le prix européen de l’Association Européenne pour la Promotion de la Santé (AEPS) pour la mise en place d’un programmede prévention des risques liés à la consommation d’alcool.

https://www.pmse.ch/actualites/archives.php

SITUATION ACTUELLE DE CONSOMMATION D’ALCOOL EN SUISSE

La consommation problématique d’alcool est un thème central dans le travail de prévention, dans les consultations et les traitements.

De 12 à 17% de la population suisse âgée de plus de 15 ans a un rapport problématique, voire de dépendance avec l’alcool.  Près d’une personne sur cinq (18,9%) déclare boire de manière considérée « à risque » au moins une fois par mois.  On estime à 250’000 le nombre de personnes qui, en Suisse, sont dépendantes à l’alcool.  Plusieurs centaines de milliers de proches sont directement touchés par les problèmes qu’engendre l’alcool. Il est toutefois impossible d’évaluer avec précision la contribution du stress aux problèmes d’alcool.

STRESS ET COPING

Le mot “stress” est souvent utilisé au quotidien et évoque généralement le sentiment de subir trop de pressions, de tensions, de solicitations : un sentiment négatif.

Dans la littérature scientifique, on utilise le terme de stress pour décrire les processus physiques et mentaux mis en jeu lorsqu’une personne tente de s’adapter à des conditions et situations stressantes (stresseurs).  On l’utilise également pour décrire les contraintes, physiques et mentales, qui accompagnent ce processus. On y recourt en outre pour décrire l’état de tension provoqué chez une personne lorsque les situations, les attentes ou les exigences auxquelles elle est exposée dépassent ses possibilités. Mais il faut garder à l’esprit la notion de subjectivité : une situation donnée pourra être évaluée et  vécue de manière différente par différentes personnes.

C’est le stress chronique qui a l’impact le plus négatif sur l’état émotionnel et physique d’un individu et qui menace le plus gravement son fonctionnement. Les personnes exposées au stress cherchent par divers moyens à le réduire et à y faire face (coping) dans les relations aux autres. Dans cette optique, la consommation d’alcool peut être vue comme  une tentative d’atténuer le sentiment de stress, une tentative de réguler ses émotions lors de contacts sociaux. Sauf que toutes les stratégies de régulation des émotions ne sont pas problématiques.  Les stratégies de coping et leur succès dépendent beaucoup des ressources à disposition de la personne concernée et le stress devient un vrai problème surtout lorsqu’une personne ne dispose pas de stratégies adéquates pour y faire face.

L’ALCOOL CONTRE LE STRESS OU CAUSE DE STRESS?

Le monde antique, déjà, s’est plu à décrire les liens entre la consommation d’alcool et le stress. Ainsi, voici plus de 2500 ans, le poète Alkaios recommandait de boire pour oublier ses soucis.  Plus récemment, Horton (1943)  a formulé sa « théorie de la réduction de la tension » qui suppose que le stress augmente la tension et que l’on boit de l’alcool pour relâcher cette tension.

La consommation problématique d’alcool peut entraîner toute une cohorte de problèmes : accidents de la route, perte d’emploi, bagarres, problèmes financiers, problèmes de santé,etc. Le lien de causalité est ici inversé: c’est la consommation et les problèmes qu’elle entraîne qui sont source de stress. Chez les personnes ne souffrant pas d’alcoolodépendance, l’alcool, en quantité mesurée, provoque un sentiment agréable vécu souvent comme un moment de détente, une réduction du stress. Cependant, l’alcool stimule, entre autres, la sécrétion d’hormones de stress. Si bien que l’alcool est également un stresseur. La consommation chronique de quantités élevées d’alcool provoque donc un travail constant d’adaptation mutuelle des processus de récompense et de stress qui modifie le cerveau, d’où une dégradation de l’état « normal » dans lequel on se trouve.  Les processus permettant habituellement de réduire les sentiments d’angoisse ne fonctionnent plus comme avant. On se sent plus exposé, plus angoissé, on a besoin de plus d’alcool pour obtenir l’effet souhaité.

QUELQUES CONSEILS POUR MAITRISER SON STRESS

Se poser les bonnes questions  permet de se positionner et de mieux se connaitre.  Ceci permettant de prendre de meilleures décisions et d’être plus conscient de soi, de ses réactions, de son fonctionnement.

  • A quoi puis-je reconnaître être stressé? En quoi mes pensées et mon comportement sont-ils différents que lorsque je ne suis pas sous stress?
  • Quels événements/déclencheurs me mettent-ils sous stress? A quel domaine de ma vie sont-ils liés : famille, enfants, argent, travail, santé, relations, etc?
  • Comment, dans mon cas, le stress s’exprime-t-il? Les symptômes varient d’une personne à l’autre. Le stress peut se manifester par des maux de tête, des  douleurs  dorsales, l’irritabilité, des difficultés de concentration, un sentiment de perte de contrôle, des tensions, etc.
  • Comment réagir face au stress? Quel rôle y joue la nourriture, l’alcool, le tabac, etc?

Comment faire face au stress de manière saine? Parmi les comportements sains permettant de réduire le stress, on compte la méditation, les techniques de relaxation, l’entraînement mesuré à l’endurance, faire l’inventaire des lieux d’usures et des ressources au quotidien, seul ou lors d’entretiens avec une personne de confiance.  Savoir s’octroyer des moments de pause, juste pour soi, après le travail, pour marcher ou se détendre peut être une manière simple de « décompresser ».

Il ne faut pas oublier que les comportements nuisibles à la santé relèvent d’habitudes anciennes qui, au fil des années, ont pris racine. Ils ne sont pas faciles à modifier. Il faut donc être patient et ne pas trop exiger de soi-même. Il n’est pas judicieux de trop vouloir changer d’un seul coup. Dans un premier temps, il est préférable de se concentrer sur un des comportements à changer et avancer pas-à-pas.

Prendre soin de soi. Bien manger, dormir suffisamment, boire assez d’eau et faire régulièrement de l’exercice. Il est également important de se donner les moyens de récupérer après le travail, de prévoir et de respecter des plages de temps libre pour soi. Cela peut consister simplement à lire un bon livre ou à écouter de la musique.

Chercher un soutien. Un coup de main de la part d’amis ou de membres de sa famille peut renforcer la résistance au stress : leur confier ses préoccupations et ses difficultés  leur permet d’offrir une aide pratique ou de présenter une perspective nouvelle sur ses difficultés, permettant de considérer les choses d’un point de vue différent. Un ou une psychothérapeute peut également contribuer à l’apprentissage d’une meilleure gestion du stress ; il ou elle peut aider à identifier les situations ou comportements qui contribuent au stress chronique et à développer un plan d’action pour les modifier et amorcer un changement.

LES PROGRAMMES “PRO-DE-SENS” DE PMSE SA QUI REPONDENT A CES DEUX THEMATIQUES

PMSE SA a élaboré des programmes de formation et d’accompagnement pour les problématiques d’alcool en entreprise et de prévention de l’épuisement professionnel.

Le programme Pro-de-Sens “alcool” se veut innovant en matière de prise en charge et d’accompagnement des entreprises. Les prestations offertes pour accompagner les employé-e-s autant que les dirigeant-e-s sont d’ une aide précieuse pour faire face aux problèmes engendrés par une consommation inapropriée d’alcool pendant ou en dehors des heures de travail. Grâce à un outil pédagogique adapté, ce programme facilite la communication sur le sujet et ainsi, fait évoluer les comportements. Il permet également de guider les responsables d’équipe dans le délicat parcours pour aider les personnes en difficultés autant que leurs collègues, parfois désemparés lorsque confrontés à ces situations et aux conséquences parfois dramatiques qu’elles peuvent engendrer.

Le programme Pro-de-Sens “Santé psychologique au travail” aborde de manière unique les risques de l’épuisement professionnel, particulièrement pour les cadres d’entreprise. Par une approchepersonnelle et une introspection sur l’équilibre vie privée, vie professionnelle, de même qu’un inventaire des lieux d’usures et de ressources, chaque cadre apprend à doser implication, engagement et distance psychologique pour un management serein, bénéfique à tous-tes, ainsi qu’à l’entreprise.

Références:

“Journée nationale sur les problèmes d’alcool, concept 2014”, Addiction Suisse, doc en format pdf

http://www.journee-problemes-alcool.ch/index.php?lg=F&pg=7

Des actions sont mises en place dans plusieurs villes du pays dont la liste se trouve sur le lien suivant

http://www.journee-problemes-alcool.ch/index.php?lg=F&pg=5

http://www.apa.org/helpcenter/stress.aspx

LM /mai 2014