Bénédicte RIBIERE, infirmière, spécialiste de santé au travail
La 38ème édition de la course de l’Escalade se déroulera comme de coutume le premier week-end de décembre, tandis que la fête de l’Escalade se déroulera le 12 décembre.
De nombreux collaborateurs de PMSE SA participeront aux courses MIXTES du samedi 5 décembre.
Bien qu’il s’agisse de la Course de l’Escalade, il ne sera pas question d’escalader… Le nom donné à cette course populaire fait référence à une page de l’histoire genevoise.
Un peu d’histoire…
En effet, en 1602, Genève, république riche et prospère, attire la convoitise des Savoyards.
Charles- Emmanuel 1er, projette de faire de Genève sa capitale au Nord des Alpes et de lutter contre le calvinisme avec l’appui du pape Clément VIII, malgré «une paix jurée et rejurée».
Ainsi, la nuit du 11 au 12 décembre 1602, une des plus sombres de l’année, une troupe de 2000 soldats débarque par surprise. Arrivés à Plainpalais les mercenaires escaladent les murailles qui entourent la ville. C’est pourquoi la commémoration porte le nom de
l’«Escalade».
L’alarme est donnée à 4h30 par un coup d’arquebuse lancé par une sentinelle. La Clémence, cloche de la cathédrale Saint-Pierre, sonne le tocsin, soutenue par toutes les cloches du monument.
Les citoyens armés de courage et de hallebardes sortent défendre la cité aux côtés de la milice bourgeoise et de la garde de soldats. Tous les moyens sont bons pour contrer l’ennemi.
De nombreux récits soulignent le courage de la Mère Royaume, qui ébouillante un Savoyard de sa marmite de soupe.
Pour lui rendre hommage, des marmites en chocolat, décorées de l’écusson genevois, sont vendues chaque année à cette période. Une fois la phrase rituelle prononcée: «Ainsi périrent les ennemis de la République», on peut alors la briser et découvrir des légumes de massepain et des bonbons accompagnés de petits pétards.

Les Savoyards auraient peut-être remporté la victoire s’ils avaient pu faire sauter la porte Neuve selon leur projet. Mais Isaac Mercier les en empêche en faisant tomber la herse; il barre ainsi le passage à la masse des troupes.
Les ennemis repartent bredouilles et laissent derrière eux 54 soldats. Au petit matin, les Genevois comptent 18 morts et vont se recueillir dans les temples.
En 1603, le traité de Saint-Julien marquera la fin des hostilités.
Les cours européennes appuient ce processus de paix. Genève bénéficie entre autres du soutien du roi de France Henri IV qui venait de signer l’Edit de Nantes, de la cour d’Angleterre, et du duc de Wurtemberg.
L’Escalade aujourd’hui: la course le 5 décembre, le carnaval le 12 décembre
La course de l’Escalade le samedi 5 décembre
Au début du mois a lieu la Course de l’Escalade dans la vieille ville. Moins solennel, cet événement se veut également festif. L’épreuve de «la marmite» consiste à courir déguisé. Elle rassemble petits et grands, que cela soit pour admirer ou participer.
Le carnaval le 12 décembre
Genève s’anime pour célébrer un des jours les plus attendus de l’année par les plus jeunes: la fête de l’Escalade.
La coutume veut que les enfants et collégiens se déguisent et défilent dans les rues. Le soir, ils frappent aux portes pour entonner les chants traditionnels: le Cé qu’è lainô et Ah! La Belle Escalade, contre quelques pièces de monnaie.
Le week-end le plus proche de la date, des cortèges de l’époque commémorent la victoire au son des fifres et tambours. Hallebardiers, arquebusiers, cavaliers et personnages historiques défilent dans les costumes d’antan. Des démonstrations de tirs de mousquet, de tirs au canon ou de manipulation de la hallebarde sont également organisées.

Dans la Cité de Calvin, qui ne célèbre pas le carnaval catholique, cette fête est donc non seulement l’occasion de se souvenir de l’histoire de la ville, mais également un moment de rencontre et de bonne humeur. C’est pourquoi l’Escalade est avant tout une fête populaire, la fête des Genevois.
Alors à vos baskets, nous vous donnons rendez vous le 05 décembre pour courir à nos côtés ou supporter l’ensemble des sportifs !