Attention aux piqûres de tiques !

Avec le printemps, les tiques sortent de leur cachette hivernale pour venir nous importuner dans nos promenades. Dès le retour des beaux jours, elles remontent dans la végétation à l’affût d’un hôte, avec un risque lourd de conséquences sur la santé.

Les tiques appartiennent à la famille des acariens. On les rencontre dans toute la Suisse jusqu’à une altitude de 1500 mètres. Ci-contre, sont indiquées en rouge les zones infestées de tiques porteuses du virus de la méningo-encéphalite. La tique tient sur les végétaux jusqu’à une hauteur de 1,5 mètre au-dessus du sol, avant tout dans les sous-bois et en bordure de forêts et de chemins. Elle s’attaque aux êtres humains et aux animaux de passage; après avoir cherché un endroit du corps adéquat, elle y inflige une piqûre indolore et reste fermement attachée à la peau en se nourrissant du sang durant plusieurs jours. C’est ainsi qu’elle peut transmettre les agents infectieux de la borréliose ou de la méningo-encéphalite à tiques.

A quelle époque de l’année faut-il s’attendre à des piqûres de tiques?

Le risque de piqûres est beaucoup plus faible en hiver qu’au printemps et à l’automne Ces périodes peuvent varier en fonction des conditions climatiques.

Comment puis-je me protéger contre les piqûres de tiques?

Pour éviter que vos ballades en forêt ne tournent en cauchemar, veillez à suivre les recommandations suivantes:

  • Eviter les zones où se tiennent les tiques: lisières de forêts, bordures de chemins, fourrés, sous-bois, herbes hautes jusqu’à 1,5 mètre aux altitudes inférieures à 1500 mètres.
  • Porter des habits fermés couvrant la plus grande partie possible de la peau et de couleur claire: les tiques sont plus facilement visibles sur des habits clairs et peuvent être éliminées avant d’avoir piqué.
  • Appliquer un répulsif contre les tiques sur la peau et les habits: ces produits spéciaux éloignent les insectes, offrant une protection à courte échéance.
  • Etre particulièrement vigilant au printemps et en automne; après une promenade en forêt, contrôler si l’on a été piqué par une tique.

Empêcher la transmission de l’agent infectieux

  • Une ablation rapide de la tique contribue à prévenir l’infection. Le risque de transmission de l’agent de la borréliose s’accroît avec la durée de la piqûre.
  • Donc, après un séjour dans un lieu fréquenté par les tiques, examiner sans retard, dans tous les cas le jour même, la peau (et les habits) pour rechercher les tiques et les éliminer immédiatement. Les tiques piquent fréquemment le creux des genoux, les aines et les aisselles et, chez les enfants, le cuir chevelu.

Se faire vacciner

  • Il existe deux vaccins efficaces (FSME & Encepur) contre la méningo-encéphalite à tiques; ils offrent une très bonne protection et peuvent être recommandés à tous les adultes et aux enfants (en principe à partir de six ans) qui habitent ou séjournent occasionnellement dans les zones à risque. La vaccination n’est pas recommandée aux personnes qui ne sont pas exposées. Après la vaccination de base (trois injections), un rappel est recommandé en général après dix ans. Pour de plus amples informations, veuillez vous adresser à votre médecin. Les frais de vaccination sont pris en charge par les caisses-maladie sous certaines conditions.
  • Si la vaccination est recommandée pour des motifs professionnels (bûcherons, forestiers, agriculteurs), elle est à la charge de l’employeur (ordonnance du 25 août 1999 sur la protection des travailleurs contre les risques liés aux microorganismes, OPTM).
  • La vaccination contre la méningo-encéphalite verno-estivale ou encéphalite à tique concerne également les voyageurs dans les régions à risque en Suisse et à l’étranger.

Consulter son médecin

Si, après une piqûre de tique, des symptômes font penser à une borréliose ou à une méningo-encéphalite à tiques, il faut consulter un médecin sans tarder.

La borréliose

On l’appelle aussi maladie de Lyme ou borréliose de Lyme.

  • Cette maladie est causée par une bactérie ; selon les régions, 5 à 50 % des tiques sont porteuses de cette bactérie. La borréliose laisse sa «signature» dans le sang: une analyse spécialisée permet de mettre en évidence des anticorps dans le sérum qui sont présents même si l’infection n’a pas entraîné de symptômes.
  • Au premier stade de la maladie, (3 à 32 jours après la piqûre) il y a apparition autour de la piqûre d’une tache rouge avec une plage centrale pâle, appelée érythème migrant.
  • Des symptômes grippaux peuvent également survenir et disparaissent dans l’intervalle d’un mois, l’érythème au plus tard après quelques mois.
  • La maladie peut évoluer de manière très variable, souvent, l’infection passe inaperçue.
  • La maladie peut être traitée par des antibiotiques.
  • Il n’existe pas de vaccin contre la borréliose.

La méningo-encéphalite à tiques

On l’appelle aussi méningo-encéphalite, c’est une inflammation des méninges et du cerveau.

  • Cette maladie est causée par un virus. Les tiques ne sont porteuses de ce virus que dans certaines régions de la Suisse .
  • Le diagnostic est posé par une analyse du sang.
  • La maladie confère une immunité.
  • Son évolution peut être grave.
  • Il existe un vaccin contre la méningo-encéphalite à tiques.
  • Les antibiotiques sont inefficaces contre la méningo-encéphalite à tiques.

Comme la vaccination pour des motifs professionnels (bûcherons, forestiers, agriculteurs) est à la charge de l’employeur (ordonnance du 25 août 1999 sur la protection des travailleurs contre les risques liés aux microorganismes, OPTM), nous conseillons vivement aux collaborateurs travaillant à l’extérieur dans les zones d’endémie de se faire vacciner contre l’encéphalite à tique. En allant sur le lien suivant, vous trouverez la mise à jour des informations sur la dissémination du virus de l’encéphalite à tique.

REFERENCES
Disponible en téléchargement, la brochure de la SUVA vous fournira de plus amples informations.
Brochure Suva “Attention aux piqûres de tiques!” (44051.f)

Mars 2011 / Lucie

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